Quand l'échange avec l'autre nous pousse à travailler notre propre Conscience.
- Michella Rosamont
- 5 avr. 2022
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 janv. 2023
La Journée internationale de la Conscience c’est ce mardi 5 avril. J’aborde ici cette question de la conscience humaine, de manière bien surprenante, il me semble. Moi, je ne m’attendais pas à la traiter ainsi ! Vous n’aurez peut-être pas l’impression que mes propos portent sur ce sujet, mais pourtant si.
Brièvement, il y a plusieurs façons de définir la conscience. Un passage en préambule de la Déclaration universelle des droits de l'homme et son article premier nourrissent mes propos dans cet article :
« La méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme »
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».
Laissez-moi vous dire que si nous sommes doués de raison et de conscience c’est que la raison seule ne suffit pas !
C’est la conscience qui « raisonne » la raison. Alors, comment éveiller la conscience qu’elle joue son rôle ?
La conscience humaine a son point de départ et son point d’arrivée en soi. C’est dans la conscience de qui l’on est et de tout ce qui se joue en soi que la conscience humaine prend naissance.
Quand je suis pleinement dans la conscience de moi-même (des jeux qui se déroulent en moi…) j’éveille ma conscience humaine. On dit souvent que c’est l’ignorance que que l’on peut avoir de d’autre qui crée le conflit. Je crois surtout que c’est l’ignorance que l’on a de soi qui crée rejet et crainte de l’autre.
Regardez le chat qui surprend son reflet dans un miroir, il sort ses griffes car il ne se reconnaît pas.
Quand je me connais, je reconnais naturellement l’humain que je suis en regardant l’autre. Alors, je n’ai plus envie de me battre contre lui (contre moi humain) mais de l’accueillir et de le découvrir pour mieux me connaître. Le chat s’il se connaissait s’émerveillerait de ce qu’il voit dans le miroir et chercherait à en voir davantage. Car sa raison lui dirait « méfie toi » sa conscience lui dirait « accueille toi ».
C’est la conscience qui raisonne la raison. Cet article a l’ambition (notez que ce n’est pas moi mais l’article) d’éveiller la conscience du lecteur afin qu’elle raisonne la raison de celui-ci.
Peut-on parler d’un phénomène social ou sociétal observé, exprimer son incompréhension, se questionner… sans être soi-même dans la critique et le jugement ?
Peut-on apprendre à laisser chacun s’exprimer de ce qu’il observe, de ce qu’il ressent, de sa pensée, de sa perception… sans y voir une critique ou un jugement même lorsqu’on est dans la position inverse ?
La controverse est nourrissante pour chacun dès lors qu’elle est exprimée avec respect par toutes les parties.
Seulement nous nous exprimons des fois bien maladroitement. Et qui plus est, nous avons du mal à accepter que l’autre soit d’un avis contraire au nôtre.
Nous avons alors tendance à nous sentir critiqué, rejeté… et le combat commence.
L’un veut convaincre l’autre et ne l’écoute plus. Mais cherche le prochain argument pour le convaincre… Ce n’est plus une discussion mais une guerre à gagner… J’adore la controverse !
Malheureusement, il est bien difficile, lorsque l’occasion se présente, de s’y adonner : le partenaire de discussion se sent tout de suite attaqué, désavoué, critiqué…
La controverse est nourrissante car elle nous permet en écoutant l’autre d’avoir un « point de vue » différent du nôtre. Et on peut s’émerveiller de la richesse de la vie, s’étonner de l’immensité qui peut se cacher derrière un seul grain de sable… et découvrir que la vérité est toujours multiple.
C’est aussi une occasion pour nous de découvrir la raison profonde de notre choix ou positionnement, une occasion d’entrevoir nos motivations bien souvent inavouables à nous-mêmes… et le cas échéant de constater que notre choix est bien le nôtre.
Qu’il n’est sous l’influence d’aucune croyance ou injonction sociétale, culturelle, familiale… qu’il est bien aligné à qui nous sommes. Et si ce n’est pas le cas prendre les dispositions qui s’imposent pour permettre cet alignement.
Voilà ce que la controverse apporte.
La controverse qui signifie étymologiquement « tourner vers l’autre côté », nous donne l’occasion de nous tourner vers l’autre côté. Cet autre côté, que l’autre nous offre, à découvrir et qui peut nous révéler bien des choses de nous, de la vie.
Ce qui se passe, c’est que nous prenons bien plus souvent que nous le croyons des choix et des décisions dictés par autrui sans même nous rendre compte que nous sommes sous influence. Alors, quand l’autre arrive avec une vision différente et l’exprime dans une communication même respectueuse, nous nous sentons ébranlés : simplement parce que nous ne sommes pas alignés, donc en équilibre avec notre choix ou décision.
Le moindre souffle venant caresser nos oreilles d’une autre mélodie que la nôtre nous fait vaciller. Cette sensation de déséquilibre, devrait nous alerter et nous amener à nous interroger sur sa survenue. Mais notre réflexe est de nous défendre puis d’attaquer si cela ne suffit pas.
Ce puisse t’il que je me sois trompé, que je me sois laissé tromper, que ma décision ne soit pas véritablement la mienne, mais imposée à mon insu… ? Ce puisse t’il que derrière cette décision se cache quelque chose de moi que je ne veux pas voir ? Telle devrait être notre réaction lorsque ce déséquilibre se manifeste.
L’autruche en plongeant sa tête dans le sable a raison de dire qu’il n’y a que du sable autour d’elle. C’est sa vérité à cet instant. Pourtant il existe bien une autre vérité.
Faut-il encore entreprendre de se tourner vers l’autre côté !
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Article rédigé par Michella Rosamont Psycho-énergéticienne et Thérapies quantiques.
Les informations présentées dans cet article sont uniquement à des fins éducatives et n'ont pas pour but de se substituer à un avis médical.
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